Robin Plus
↑ Vue de l'installation SOAP, Just like we never said goodbye, SOPHIE 2018 (gauche) et Ginger, 2019 (droite)
↑ Robin Plus, Just like we never said goodbye, SOPHIE, 2018
Diptyque, 42,5 x 30 cm (chaque)
Impression jet d’encre
Edition de 5
↑ Robin Plus, Ginger, 2019
80 x 50 cm
Impression jet d’encre sur papier matt 200g
Edition de 5


Robin Plus est un jeune photographe, fraîchement diplômé de l’ENSP. Nourri aux clips musicaux et à la pop culture depuis son jeune âge, il attribue à David LaChapelle ses premiers émois photographiques. « Son univers artistique glorifiant la consommation comme mode d’émancipation et son approche hypersexuée du corps humain me séduisaient », affirme-t-il.

La première exposition personnelle de Robin Plus propose de mettre à jour ses premières influences. Le consumérisme criard et les compositions équivoques de ces premières images ont laissé place à une préoccupation plus personnelle qui déjoue toute tentative de sur affirmation du corps pour embrasser une approche plus poétique et sensuelle du réel.

Pourtant, il en est toujours question : des corps de jeunes adultes racisé.e.s, des corps de jeunes personnes LGBTQI+ que l’artiste associe à « des créatures de la nuit, habitu.é.e.s de clubs et des squats ». Ils et elles sont aussi, voire principalement, des ami.e.s et des connaissances de Robin, arpentant, lors des fêtes ou pour la photographie, les espaces urbains et péri-urbains dont l’existence est souvent menacée par la gentrification des grandes villes.
Robin Plus ne cherche pas à établir de manifeste visuel ni à établir ouvertement un corpus d’oeuvres politiques. Influencé par Wolfgang Tillmans, avec qui il travaille, il s’imprègne davantage du romantisme des contre-cultures, des sexualités dites « dissonantes », voire tout simplement d’une génération qui affirme sans détour ses désirs (de soi et des autres) et qu’il photographie dehors, en Camargue, à Marseille, Paris, Rotterdam ou Varsovie.

Présenter le travail de Robin Plus dans une ville comme Arles n’est pas anodin car l’affirmation d’une subjectivité non hétéro-normée dans l’espace urbain peut attiser la haine d’autrui. Et si le capitalisme (et notamment le secteur de l’industrie musicale) a permis à ces communautés une plus grande visibilité et une certaine liberté d’expression, l’inscription de ces corps dans l’espace publique révèle parfois la persistance d’une pensée conservatrice.

L’exposition « SOAP » se déploie dans un espace domestique, l’appartement de la commissaire d’exposition. Car il s’agit ici de révéler aussi la part d’intime d’un travail tourné vers l’humain, l’émancipation, et la part de douceur des mises en scènes diurnes et nocturnes que Robin orchestre à l’extérieur, dans des architectures arides ou des coins de nature contrariée. L’exposition propose une trêve, en endroit de repli, de chaleur et de danse où l’espace intime se charge de la force symbolique et politique de l’inscription des corps dans l’espace publique. La chambre à coucher accueille la beat de la gabber, avec « Beat Environment », un diaporama vidéo qui expérimente une vision entre l’architecture de Rotterdam et la musique hardcore, complétant ainsi le panorama des affects représentés dans le salon, y compris ceux exprimés par les dessins satyriques et sexuels de Thien-Ngoc Ngo-Rioufol.



Vernissage le vendredi 10 juillet dès 19h.
Visite de l'exposition uniquement sur rdv info@extramentale.com
Extramentale, 7 rue de la Rotonde 13200 Arles
↑ Vue de l'exposition SOAP, Malibu 2019 (gauche) et
↑ Robin Plus, Malibu, 2019
110 x 70 cm
Impression jet d’encre sur papier matt 200g
Edition de 5

↑ Robin Plus, My own cruising idaho, 2019
110 x 70 cm
Impression jet d’encre sur papier matt 200g
Edition de 5
↑ Vue de l'exposition SOAP, My own cruising idaho, 2019 (gauche) et TrisTTana, 2019 (droite)
↑ T-shirt Extramentale & Robin Plus (sold out)
↑ Vue de l'exposition SOAP, Beat Environment, 2020
↑ Vue de l'exposition SOAP, Leonie, 2018
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