Pensée par la jeune réalisatrice lors du premier confinement, la série Disparaitre dresse le portrait de 5 personnes dont la vie tient sur un axe oblique : une adolescente de 15 ans et son rapport ambigu aux réseaux sociaux, Philippe, un jeune garçon à la réalité singulière ou bien encore un jeune lycéen fuyant le bac depuis une remorque dérivant en orbite. La disparition tient ici du dehors comme elle tient du dedans : du désir de s’absenter du monde, sans pour autant nier celui qui nous entoure. Anaïs-Tohé Commaret parle de « rentrer dans l’œuf, revenir à la source » pour évoquer sans doute cette part d’inconscient qui se loge dans ses films. Chacun des courts métrages échappe à la seule emprise du réel pour convoquer un monde mental, voire même pré-mental, là où le signe ne fait pas encore sens. La pratique d’Anaïs-Tohé Commaret glisse vers ce terrain “extramental” avec son sentiment d'appartenir, tout en s’y dérobant, au réel. L'écriture documentaire se pare des oripeaux de la magie et mue, à l’image de son sujet, la disparition….
"La disparition, par la mutation, par le feu, par la dissolution dans l’eau ou dans un groupe ; ou bien dans un monde imaginaire, à la campagne, sous la couette, dans le sommeil. Sur cette idée, est née la volonté de réaliser une série composée de cinq épisodes, mélangeant comme le reste de mes productions, le film documentaire, la vidéo expérimentale, la fiction, voire même, parfois, du contenu audio. Cette série sera basée sur des témoignages collectés lors de rencontres avec des personnes dont la manière d’habiter le monde est de le fuir. Face à un monde où le temps est accéléré, où il faut être constamment producti.f.ves, ces individu.es m’intéressent par leur recherche d’alternatives à la réalité dans laquelle iels vivent. "
Les 5 épisodes de Disparaître sont réalisés sur plusieurs mois, voire plusieurs. Ils n’embrassent aucun calendrier de diffusion et sortent sans prévenir. Une irruption sur l’écran, sous la couette ; une sortie de l’inconscient comme on sort de l’épreuve d’un bac.
"La disparition, par la mutation, par le feu, par la dissolution dans l’eau ou dans un groupe ; ou bien dans un monde imaginaire, à la campagne, sous la couette, dans le sommeil. Sur cette idée, est née la volonté de réaliser une série composée de cinq épisodes, mélangeant comme le reste de mes productions, le film documentaire, la vidéo expérimentale, la fiction, voire même, parfois, du contenu audio. Cette série sera basée sur des témoignages collectés lors de rencontres avec des personnes dont la manière d’habiter le monde est de le fuir. Face à un monde où le temps est accéléré, où il faut être constamment producti.f.ves, ces individu.es m’intéressent par leur recherche d’alternatives à la réalité dans laquelle iels vivent. "
Les 5 épisodes de Disparaître sont réalisés sur plusieurs mois, voire plusieurs. Ils n’embrassent aucun calendrier de diffusion et sortent sans prévenir. Une irruption sur l’écran, sous la couette ; une sortie de l’inconscient comme on sort de l’épreuve d’un bac.